30/03/2016

Des pensées plus pour un gars niais moins

-1-

Je n'ai pas un sou vaillant.

Dès que le créancier menace, le voilà qui se débine en coureur de fonds.
Quand on n'a pas besoin de lui, il se la coule douce et, à peine, essaie-t-on de le débiter, l'argent se métamorphose en mercure, donnant toute sa fluidité à mes liquidités.
Fluctuat nec mergitur. C'est un pari sur l'avenir, autre nom de l'a-valoir et ses avaleurs de couleuvres.
 
 

 -2-

L'avenir.

Quel drôle de nom pour demain.
J'appellerais bien hier l'envient et aujourd'hui l'yreste.
L'avenir. L'envient. Et l'yreste.
Cela me paraît plus proche de ma perception de la réalité.
 

-3-

 

Un besoin d'avenir. 

C'est une merde du futur ? Crottez pour lui.
Il faut que je pense à mettre mon nez dans les slogans politiques de la campagne présidentielle.
 

-4-

 

L'homme scialytique,

l'homme qui dissout son ombre, renie son passé, sa part ombrée ; c'est celui que l'on nous promet, un homme de demain, de devant, de devanture, d'apparat, d'appareil, clinquant, claquant, cliquetant, clic-clac, un homme qui n'a pas besoin d'ombre, qui est son propre soleil, qui n'est que lumière, transparence, vide, une enveloppe cytoplasmique, un ectoplasme shooté à l'édulcorant, un homme édulcoré, light, slim, slash, un double slash en sleep - bref une ombre. CQFD.

 

-5-

 

Il manque un point

 à notre ponctuation, un point infini qui se met au début du discours pour lui donner une direction, le point de mire.
En point de mire justement à toute aventure du langage, du vivant, le "point final d'une balle" de Maïakovski, en quête asymptotique.

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