Découverte dans une cabine à livres de La maison assassinée de Pierre Magnan. La peinture de première de couverture fait penser à celle du Mas Théotime de Henri Bosco... le mas, les cyprès d'Italie.
Le roman a obtenu le prix R.T.L. Grand public en 1984 et a été adapté au cinéma par Georges Lautner en 1988, avec Patrick Bruel dans le rôle de Séraphin Monge.
L'écriture est magnifique, très vive, imagée. On rôde du côté de la Durance, Sisteron, la montagne de Lure, Manosque...
"Ici, à nu, à même la terre, exclus de la protection des murailles, on ne pouvait rien entendre, sauf si l'on avait l'estomac tordu par l'angoisse. Ce torrent qui portait la montagne à la mer en un déchirant charruage éventrait les corridors de la nuit. Son vacarme étouffait même celui de la bourrasque qui soulevait les forêts de yeuses depuis les pentes de Ganagobie jusqu'aux contreforts de Lure, là-bas, sur les ponchons de Mallefougasse. On la devinait seulement, à voir les arbres aspirés d'un seul coup vers la lune comme s'ils levaient les bras au ciel."
L'esprit de Giono est tout près. Giono que Pierre Magnan a connu, adulé.
Pierre Magnan est né à Manosque et mort en 2012 à Voiron en Isère.
Mes prochaines lectures seront certainement Pour saluer Giono et Les promenades de Jean Giono.
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