te
promettre demain
à
sa moisson de larmes et de vent
à
la brassée de nos corps
à
foison
te
promettre demain
à
la rainure du temps
dans
le pli de tes mains
te
promettre
et
la levée des saisons
et
le bourgeon de nos sangs
te
promettre
à
l’horizon
à
toutes ses aubes
te
promettre
aux
rires
accrochés
à chacun de nos pas
te
promettre
et
demain
ouvrir
la nuit
pour
s’en remettre à demain
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un
vol d’oiseaux me parcourt
les
songes déjà regagnent
d’autres
rivages
laissant
le dormeur seul
avec
sa pesanteur
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amis,
tôt partis
pour
d’autres rives
les
mains pleines de bagages
à
déposer
la
bouche emplie longtemps
de
lèvres aimées
les
pieds chaussés
d’un
très long voyage
amis,
tôt partis
qui
m’avez quitté
le
sol à mes pieds
mes
mains vides
à
tous les regrets
et
des lambeaux de plumes
et
d’années
dans
les yeux
amis,
tôt partis
ne
m’attendez pas sur votre rive
arrivés
c’est
un gamin turbulent
qui
maltraite ma chevelure
son
rire est frais
qui
me crache à la figure
le
printemps s’en vient
en
son habit de mars juvénile
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je
longe des villes les membranes
les
murs imperméables
épongent
les sueurs des tauromachies
le
sang des écorchés
ne
bat qu’aux lampadaires
le
ciment des interstices
accumule
les cendres
des
moissons incinérées
seule
la vulve des caves
sa
nostalgie de sous-bois
et
de galets assoiffés de soleil
à
la commissure des soupiraux
la
nuit aride tire le verrou
sur
nos soupirs
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